Un verre d'eau.

Le jeûne contre le cancer.

Quelques mois avant le diagnostic de mon cancer, mon mari et moi avons visionné un reportage sur Arte. Je l’avais enregistré, car il était diffusé à 23h. J’enregistre rarement des émissions, mais là le titre m’a interpelé et je voulais le voir « Le jeûne, une nouvelle thérapie ? Soigner par le jeûne ? ».

Nous avons été stupéfaits par les révélations de ce reportage. Il s’agit là de faits scientifiques ! Comment se fait-il que personne ne parle des bienfaits du jeûne sur l’organisme, et particulièrement contre le cancer ? Nous ne soupçonnions pas l’action incroyable du jeûne sur nos cellules. Ce reportage a vraiment été une révélation !

Le jeûne renforcerait l’efficacité des traitements contre le cancer. Il permettrait un « reset » de nos cellules au bout de 5 jours seulement ! Je me dis que si un jour j’ai un cancer, je pratiquerai le jeûne pour accompagner la chimio. Six mois plus tard, le diagnostic est tombé !

Je prends conscience de mes erreurs.

Lorsque nous sommes malades, nous n’avons pas faim. Pourtant en tant que mère, j’ai toujours cru que le manque d’appétit n’était pas bon signe. Je me souviens avoir dit à mon fils, pendant une gastro-entérite, par exemple, de se forcer à manger un peu. Alors que pour se soigner c’est tout le contraire qu’il faut faire. Et notre corps le sait.

Voir mon enfant manger lorsqu’il est malade, cela me rassurait. Tandis que son corps rejetait toute nourriture, c’est bien qu’il y avait une raison. Ce que j’ai appris, entre autres, c’est qu’il faut laisser le corps réagir lui-même à la maladie. Attention ! Je ne parle pas de cancer là, entendons-nous bien ! Je parle de toux, de fièvre, de vomissements. Il faut bien s’hydrater, c’est très important, et attendre que cela passe, que notre organisme fasse le travail. Pourquoi se bourrer de sirop contre la toux ? Consommer du paracétamol (dont nous connaissons les dangers en cas de surdosage) à la moindre augmentation de la température corporelle ! Prendre des anti-vomitifs . Si le corps expulse, c’est qu’il en a besoin, il ne faut pas aller contre.

Doit-on parler du jeûne à son oncologue ?

J’ai fait le choix de lui en parler, afin de lui demander ce qu’il en pensait. Voici sa réponse : « Cela ne sert à rien, mais si cela peut vous faire plaisir alors faites-le ». J’ai confiance en lui, et je me suis dit qu’il avait peut-être raison, mais peut-être pas. En tout cas, il fallait que j’essaie. Je n’allais pas rester là, à encaisser la chimio sans rien faire. Je n’ai pas tout de suite commencé par le jeûne, car je m’étais déjà lancée dans le régime cétogène, j’avais commandé mes compléments alimentaires Beljanski, et je voulais également prendre le temps de me renseigner un minimum. Jeûner lorsque tu fais une chimio, cela ne s’improvise pas, je voulais être suivie médicalement. Malheureusement, personne ne t’accompagne pour faire un jeûne lorsque tu es en traitement contre un cancer.

Un livre pour comprendre le jeûne.

C’est LA référence en la matière. Et elle ne date pas d’hier (1970 !) « Le jeûne » H.M. Shelton. Il donne une analyse complète du jeûne, et guide le lecteur sur la manière de le pratiquer en toute sécurité. Car bien sûr il ne s’agit pas de faire n’importe quoi ! Si tu arrêtes de manger pendant plusieurs jours et que tu sors du jeûne en te ruant sur la nourriture, et bien tu risques de mourir ! Ni plus ni moins. Donc comme pour tout, il faut bien se renseigner et se préparer, suivre les indications avant de faire n’importe quoi. Si tu peux te faire suivre par un naturopathe c’est l’idéal.

Ma naturopathe m’a accompagné pendant mon jeûne.

En arrivant au cabinet de la naturopathe conseillée par ma mère, j’ai vu qu’elle était spécialisée dans l’accompagnement de patients en traitements lourds. Ce qui m’a vraiment rassuré. C’était la première fois que je consultais une naturopathe. J’ai tout de suite vu que Caroline savait de quoi elle parlait. Elle connaissait les traitements de la médecine conventionnelle et leurs effets secondaires, elle allait m’aider à y faire face, étape par étape. Notre objectif commun était de me préparer aux traitements, tout faire pour en tirer les meilleurs bénéfices, et se protéger au maximum de leurs effets secondaires. Je lui ai parlé du jeûne que j’envisageais de faire, j’ai été surprise lorsqu’elle m’a répondu qu’elle m’accompagnerait sans problème, qu’elle en avait l’habitude. J’étais vraiment soulagée.

Je rappelle au passage que la naturopathie est une médecine traditionnelle non conventionnelle, reconnue par l’Organisation mondiale de la santé.

Pour quelle raison, les bienfaits du jeûne, les témoignages, ne sont-ils pas divulgués ?

Un super héros.

Ce genre de reportage devrait être diffusé en prime time, sur toutes les chaînes de télévision ! Plutôt que de nous bassiner, avec des rediffusions incessantes et constantes de superhéros ou autres films inutiles. Je n’ai rien contre ce genre de « dessins animés pour adulte » (je sens que je ne vais pas me faire d’amis de si tôt 😬.) Mais franchement, que t’apprennent-ils ? Quelle est l’information transmise ? Quel est l’objectif ? Divertir, OK, il en faut un peu, je suis d’accord. Mais sommes-nous obligés de les subir quotidiennement, ainsi que toutes ces émissions qui ne t’apprennent rien, et endorment tes neurones ? C’était le coup de gueule du jour 😉.

Mon expérience du jeûne pendant la chimiothérapie.

Lors des 3 premières cures de chimio, je n’ai pas fait de jeûne, j’ai commencé le régime cétogène. Puis lorsque j’ai consulté Caroline, elle m’a expliqué que le régime cétogène n’était malheureusement pas la solution. Et elle avait raison semble- t-il (je remets le lien de la vidéo qui est de février 2020, ma naturopathe m’a donné les mêmes explications mais en 2019 !) Entre-temps j’avais lu le livre de Shelton, lu de nombreux témoignages, et revu le reportage de Arte. J’étais prête et motivée. Surtout que les 3 premières chimios n’ont donné quasiment aucun résultat, je commençais à avoir peur. Et si la chimio ne fonctionne pas ? Que se passe-t-il ? J’ai préféré ne pas y penser et attaquer le jeûne pour les 3 dernières cures.

Je jeûne pendant la chimio, tandis que les autres patients ont des repas « gastro » à l’hôpital.

Je ne vais pas détailler mon jeûne, car chaque personne est différente, je ne suis pas naturopathe, je te recommande d’en consulter un si tu envisages de jeûner. Voici le principe dans les grandes lignes : il faut préparer son organisme à la restriction de nourriture. Donc tu élimines sur plusieurs jours, et progressivement : les excitants (café, thé), les protéines animales, les glucides, puis tu passes à une monodiète (jus de légumes frais ou bouillon de légumes), ensuite le jeûne hydrique (tu ne bois que de l’eau sur 3 jours pour moi : la veille, le jour et le lendemain de la chimio) puis tu prépares ta sortie du jeûne progressivement. Ensuite il faut maintenir une alimentation très stricte et saine jusqu’au prochain jeûne. Si tu manges un hamburger avec des frites, tu ruines les efforts que tu viens de faire.

Que mange-t-on à l’hôpital pendant la chimio ?

Lors des séances de chimio, nous étions une dizaine de patients. Tu arrives le matin et tu repars en début d’après-midi, donc nous déjeunions ensemble. À chaque séance, mes « colocs » de chimio n’étaient jamais les mêmes, ou très rarement. Pourtant j’étais la seule à jeûner. Personne n’était donc au courant des bienfaits du jeûne pendant la chimio ? Certains m’ont demandé pour quelle raison je ne mangeais pas, je répondais simplement que je pratiquais le jeûne pour améliorer l’action de la chimio. Pas d’autre question, comme s’ils ne voulaient pas en savoir plus. Ou bien avaient-ils déjà essayé, sans succès ? Parce que ces patients revenaient tous, à la suite d’une rechute d’un cancer. Peut-être ne voulaient-ils pas s’ajouter d’autres contraintes à ces moments déjà difficiles à vivre ? Je n’ai pas osé le leur demander.

Une banana split.

Toujours est-il, que la restauration du service oncologique était royale dans cet hôpital. Les assiettes joliment présentées, dignes d’un restaurant gastronomique, avec la possibilité de choisir son menu le matin. Les patients se faisaient plaisir avec des entrecôtes et des frites, un banana split en dessert, des pâtes en sauce, des tartes, etc. Il y avait aussi des salades bien sûr, mais ce n’était pas le plat qui remportait le plus de succès.

Le sucre et le cancer

Personne ne semblait au courant que les cellules cancéreuses raffolent du sucre ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle lorsque tu réalises un PET-SCAN, on t’injecte une solution radioactive avec du sucre. Les cellules cancéreuses se jettent dessus et l’on peut ainsi détecter la présence de métastases. Je peux comprendre qu’à un certain âge, tu n’aies plus envie de te priver, en supprimant le pain et les féculents, mais il me semble que manger des glaces, des gâteaux ou même des bonbons ce n’est vraiment pas une bonne idée. Mais en oncologie, on n’en parle jamais. Même les infirmiers ne semblaient pas au courant, je trouve ça ahurissant. D’un autre côté, il y a bien des cancérologues qui fument.Tous, n’ont qu’une phrase à la bouche « Faites-vous plaisir ». Je comprends que le moral est important pour vaincre la maladie, mais tu peux garder le moral en te passant de sucre !

Est-il facile de suivre un jeûne quand tu es en chimio ?

Rien n’est facile quand tu es en chimio, mais j’étais vraiment motivée. Après ma première séance chimio/jeûne, je sentais qu’il se passait des choses, comme des courants électriques. Que mon sein commençait à diminuer, il était moins dur. Ce qui n’était pas arrivé lors de mes 3 précédentes séances de chimio. C’est peut-être le nouveau traitement et l’adjuvant qui fonctionnent mieux ? Aucune idée, je m’en fiche, je continue.

Lorsque tu as des résultats encourageants, un espoir, rien n’est difficile. Pour la dernière séance de jeûne, j’ai voulu le prolonger et faire 9 jours de jeûne hydrique complet. Mon mari a pris une semaine de congés pour le faire avec moi. J’étais fatiguée, j’avais perdu énormément de poids, j’étais très affaiblie vers la fin, c’est vrai.

Comment occuper ses journées quand tu jeûnes ?

Un couple regarde la télévision sur un canapé.

Nous avons choisi de jeûner pendant une semaine où nous n’avions pas les enfants. Pour ne pas avoir à prendre la voiture. Tu te lèves, pas de repas à préparer. Pas de course à faire. Pas de vaisselle. Les premiers jours, tu en profites pour faire du rangement, mettre à jour des papiers, faire le jardin, etc. Et puis, tu commences à te fatiguer, donc tu te calmes, tu t’agites moins pour pouvoir continuer dans la durée. Et là, tu tournes en rond. Tu t’ennuies ferme. On se promenait un peu, mais j’avais des vertiges, j’ai perdu énormément de poids avec la chimio, le jeûne n’a rien arrangé.

J’ai perdu 1kg par jour pendant les 6 premiers jours puis plus rien, heureusement. Mon mari a également perdu beaucoup de poids très rapidement, cela l’a inquiété, car il devait reprendre le travail dans quelques jours, (il s’est arrêté avant moi) pour être en forme. Donc, nous passions notre temps à lire et regarder la télévision. Sur toutes les chaînes il y a des émissions de cuisine ! Nous avons réalisé que le fait de manger prend beaucoup de temps dans une journée.

Cerise sur le gâteau : nous avons fait des économies !

Une tirelire en forme de cochon.

Même si ce n’était pas l’objectif premier, 9 jours à deux sans manger, ben tu économises. Connais-tu beaucoup de traitement excellent pour la santé qui non seulement ne te coûte rien mais te permet d’économiser de l’argent ? Sauf si tu vas dans un centre hors de prix, pour boire un verre d’eau et te faire masser. Sincèrement, si j’avais pu m’offrir un séjour dans une de ces résidences, je l’aurais fait. Cela doit être plus agréable, plus facile à tenir, tu n’es pas seul et surtout des médecins te suivent. Mais malheureusement, c’est vraiment réservé à des personnes avec de gros moyens financiers, dommage.

Des témoignages incroyables de personnes dites « perdues » ont survécu après un jeûne.

J’ai trouvé des témoignages vraiment extraordinaires. Certaines personnes pour lesquelles les traitements conventionnels n’ont pas fonctionné, et qui n’avaient d’autres choix. Des patients d’un certain âge qui ne voulaient pas se faire opérer (dans certains cas les effets secondaires sont irréversibles) ont choisi de jeûner pendant de très longues périodes, leur tumeur a disparu, leur médecin ne voulait pas y croire. Des témoignages comme cela, il y en a beaucoup, sur le web, dans les livres, et cela donne beaucoup d’ espoir.

Est-ce que le jeûne a fonctionné pour moi ?

Je ne le saurai jamais. En tout cas, je ne peux pas le prouver. J’ai mis en place tellement de choses pendant les traitements :

  • le régime cétogène,
  • les compléments Beljanski,
  • la naturopathie,
  • le jeûne,
  • le jeûne intermittent, etc.

Mes résultats ne pouvaient pas être meilleurs. En effet, la tumeur (qui était vraiment grosse 6-8 cm) s’est totalement résorbée après la chimio. Est-ce que c’est le 2e protocole de chimio, différent du premier qui a eu plus d’effet sur moi ? Est-ce tout ce que j’ai mis en place qui a porté ses fruits ? Je n’en sais rien, et cela m’est égal. L’objectif est atteint, et je poursuis ces actions (sauf le régime cétogène) afin de prévenir toute rechute. Je fais 2 cures annuelles de compléments Beljanski, je suis toujours les conseils donnés par ma naturopathe (même si mon régime alimentaire n’est plus aussi strict que pendant les traitements), je fais un jeûne de 9 jours par an. Je pratique également la méditation, et m’intéresse continuellement à tout ce qui peut contribuer à améliorer ma santé.

Encore une fois, ceci n’est que mon expérience personnelle, je n’encourage personne à jeûner. Mais tout le monde doit avoir accès aux informations, libre à chacun, d’en faire ce que bon lui semble.

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