Le jour de « l’annonce », l’infirmière t’explique ce à quoi tu vas devoir faire face pendant les prochains mois, ou les prochaines années dans mon cas. Les différents traitements, les effets secondaires, etc. . Mais j’ai été surprise qu’elle ne mentionne pas les perruques, les cosmétiques, les prothèses amovibles, les maillots de bain adaptés. Toutes ces petites choses qui peuvent t’aider à mieux supporter les effets secondaires, notamment d’ordre esthétique. Selon moi, ces accessoires sont indispensables pour aider à conserver un minimum d’estime de soi. À garder le moral lorsque tu aperçois ton reflet dans un miroir.
Alors oui, elle m’a parlé de la possibilité de rencontrer un psychologue, une nutritionniste et bénéficier de massages des pieds pendant les cures de chimio. Mais c’est moi qui ai dû demander si elle pouvait me conseiller pour l’achat d’une perruque. Gênée, elle a cherché dans son bureau et a retrouvé un vieux catalogue laissé par un commercial.
Après avoir fait quelques recherches, il y a bien des hôpitaux qui proposent un accompagnement « esthétique » mais c’est plutôt rare en France. Il me semble que l’établissement qui propose des soins vraiment complets se trouve à Strasbourg. Pourtant, cette « prise en charge du moral » est extrêmement importante. Lors des séances de chimio, j’ai rencontré des femmes qui n’avaient aucune motivation pour prendre soin d’elles, car on ne leur avait rien proposé, elles subissaient les traitements, avec le moral au plus bas !
Perruque ou foulard après une chimiothérapie ?
C’est vraiment un choix très personnel, certaines personnes ne veulent pas entendre parler de perruque, il est vrai que certaines sont vraiment affreuses. Pour d’autres, le foulard n’est pas concevable. Passons rapidement en revue les avantages des uns et des autres.
Les perruques dites médicales.
Il y a les perruques synthétiques et les perruques naturelles. La Sécurité Sociale prend en charge une partie du montant des prothèses et accessoires capillaires sur prescription médicale.
Les 2 classes de perruques.
La CPAM classe les perruques en 2 catégories, pour faire simple, les synthétiques avec un prix maximum de 350 € peuvent être prise en charge en totalité. Les perruques de classe 2, réalisées avec au moins 30% de cheveux naturels, mais dont le prix de vente ne doit pas excéder 700 € sont prise en charge à hauteur de 250 €. Je te mets le lien vers le site de la CPAM ici pour plus de détails. Ce remboursement est assez récent, et c’est un réel progrès. Néanmoins, je te conseille vivement d’essayer les 2 catégories de perruques, car il faut penser esthétique mais également confort. Si la Sécurité Sociale « t’offre » une perruque que tu n’oses pas porter parce qu’elle est trop moche, ou parce qu’elle te fait mal, cela n’a pas grand intérêt.
Si tu as une complémentaire santé, sache qu’elle peut également intervenir pour compléter le remboursement de la Sécurité Sociale. Finalement, c’est pour une autre catégorie de perruque que j’ai opté. Je partagerai mon expérience personnelle dans un prochain article, avec les avantages et inconvénients rencontrés.
Les foulards, les foulards avec mèche, les bonnets.
Personnellement, je gardais mes perruques pour sortir de chez moi, mais à la maison je portais des foulards. Ils sont tellement plus confortables et rapides à mettre. Tu peux aussi les assortir avec tes vêtements. Autre avantage non négligeable : ils ne coûtent pas cher. Tu peux, par conséquent, varier les motifs, les tissus, et les couleurs. YouTube propose de nombreux tutoriels pour apprendre à nouer des foulards, bandana, etc. .
Les foulards à mèche.
Il existe également des foulards avec une mèche de cheveux, une frange. Je les trouve très sympas, et cela peut vraiment être très joli, si la frange te va. Ce qui n’est malheureusement pas mon cas !
Les bonnets.
En ce qui concerne les bonnets en coton, ce n’est pas très sexy, mais vraiment confortable pour dormir. Et puis n’oublie pas qu’il faut garder la tête au chaud pour favoriser la repousse des cheveux ! (C’est comme les poils en été, ils poussent plus rapidement. Tu n’as pas remarqué ?)
Le maquillage, tout un art.
J’ai toujours aimé me maquiller même si je ne suis pas particulièrement douée. Je me suis vraiment intéressée au maquillage bio de préférence, dès le début de la chimiothérapie. Je savais que j’allais perdre mes longs cheveux, cils et sourcils. Et par conséquent, que mon moral allait en prendre un coup, en même temps que mon reflet dans le miroir. Je voulais apprendre à réaliser un maquillage discret, effet « bonne mine », afin d’éviter d’avoir l’air malade.
YouTube propose de nombreux tutoriels de maquillage, mais ce sont les vidéos de femmes atteintes d’un cancer qui ont retenu mon attention. Sincèrement, cela m’a aidé de voir que ces femmes, très belles d’ailleurs, avaient l’air de bien supporter tous ces traitements. Je ne me sentais plus seule. Et je bénéficiais même de conseils gratuits en maquillage. Il est tellement dommage qu’en service de cancérologie, le maquillage ne soit pas abordé. Bénéficier de petits conseils de maquillage pendant que tu fais ta chimio, serait vraiment très appréciable. Il ne faut pas oublier que l’on passe des heures à l’hôpital, en ce qui me concerne en moyenne 5 heures pour chaque séance de chimiothérapie.
Le tatouage des sourcils : salvateur après une chimiothérapie !
Naturellement je n’ai pas les sourcils très fournis. Lorsque j’ai compris qu’ils allaient probablement tomber, suite à la chimiothérapie, j’ai paniqué. On n’y pense pas forcément, mais les sourcils sont tellement importants dans l’expression du visage.
Sans sourcils, sans cheveux et sans cils, à quoi allais-je ressembler ? OK, c’est juste esthétique, du moment que tu restes en vie c’est le plus important ! Certes, mais c’est quand même plus facile de traverser toutes ces épreuves, sans sursauter de peur, à chaque fois que l’on passe devant un miroir par inadvertance. Les changements physiques sont déjà énormes lorsqu’on lutte contre un cancer, pourquoi ne pas essayer d’en éviter quelques-uns ? C’est la raison pour laquelle, j’ai rapidement cherché une solution pour sauver mes sourcils, avant qu’ils ne commencent à tomber.
Les 3 solutions pour garder des sourcils lors d’une chimiothérapie :
- Le maquillage des sourcils quotidien ou semi-permanent.
- La dermopigmentation.
- Le microblading.
Bon, le maquillage, tu l’as compris, n’est pas mon fort. Je ne me sentais pas capable de dessiner mes sourcils chaque matin. Cela nécessite quand même une certaine maîtrise, et cela n’était clairement pas mon cas. Surtout que j’étais pressée par le temps, j’allais rapidement commencer la chimio.
Je me suis donc intéressée au tatouage des sourcils, je vais rédiger un article complet à ce sujet que tu retrouveras ici.
Les cosmétiques adaptés aux traitements pendant le cancer.
Lorsque tu apprends que tu as un cancer, tu essaies de comprendre quelle peut en être l’origine. Elle est bien sûr multifactorielle. Dès lors, tu fais attention à tout ce que tu mets dans ton corps (je pense notamment à l’alimentation, aux médicaments… ), et sur ta peau. Puisqu’évidemment tout ce que tu appliques sur ta peau, pénètre dans ton corps.
J’ai fait des recherches, afin de trouver des produits les plus naturels possibles, que je pourrais utiliser comme cosmétiques au quotidien. Il y a également des marques de cosmétiques conçues spécialement pour les personnes en traitement contre un cancer. Je pense tout particulièrement à la marque « Même« qui est une marque française, et dont j’ai vraiment apprécié les produits que j’utilise toujours. J’ai été étonnée, de ne pas retrouver cette marque dans certaines pharmacies, pourtant très grandes, avec un vaste choix en parapharmacie, mais qui n’en avaient jamais entendu parler. Par conséquent, j’ai décidé de rédiger un article sur les différents produits que j’utilise, parce que je pense très sincèrement qu’elle gagne à être encore plus connue qu’elle ne l’est déjà.
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