Nouvelle vie

Maisons suédoises.

C’est décidé, je change de vie!

Le cancérologue m’avait prévenu: « Après la maladie, vous verrez les choses différemment. Vos priorités vont changer, certaines personnes décident de changer de vie. »

Cette envie de changement me trottait dans la tête depuis quelques années déjà. Cela a commencé avec mon déménagement dans un village de 3500 habitants, je m’y sentais tellement bien, l’environnement paisible, le chant des oiseaux, les touristes étrangers pendant la saison estivale, j’avais l’impression d’être en vacances.

Cela devenait de plus en plus dur, chaque matin, de quitter ce village, pour aller travailler dans une ville (on est quand même loin de la mégapole, cela reste une petite ville de 31 000 habitants). Mais alors que je ne me pensais pas particulièrement stressée, je me suis rendue à l’évidence, les embouteillages, les Klaxons, les insultes des automobilistes, passer 30 min à chercher une place, tout cela devenait insupportable.

Envie d’expatriation.

La découverte de l’Islande fut un réel choc. Après avoir visité quelque peu l’Italie, l’Allemagne, la Grèce, les Etats-Unis, j’étais toujours contente de rentrer chez moi.

Il en fut autrement pour l’Islande. Le dépaysement total, la mentalité, le calme des habitants, le sentiment de se sentir en sécurité, les paysages à couper le souffle, la propreté des rues etc. Lorsque nous sommes rentrés en France, la saleté des aéroports, les personnes qui parlent fort, les cris, la circulation, la foule, j’ai ressenti cela comme une agression. Je n’avais qu’une envie : repartir.

Quitter la France. Mais pour quelle destination ?

Depuis, je n’ai cessé de penser à partir. J’avais besoin de changer d’air. Mais pour aller où ? La vie en Islande est vraiment chère, et hormis la capitale Reykjavik qui reste une trop grande ville pour moi, les autres villes du sud sont vraiment minuscules. Et puis comment trouver un travail dans de si petits villages ? Ensuite, il y a la barrière de la langue, même si je parle anglais apprendre l’islandais est obligatoire selon moi, mais parait inaccessible.

Serais-je capable de supporter les hivers rigoureux, moi qui ai toujours vécu dans le sud de la France ? Sans parler du soleil de minuit l’été, et des nuits interminables l’hiver. Le changement serait vraiment radical pour ma famille et moi.

Nous avons envisagé le Canada.

Un castor et du sirop d'érable.

Tu l’auras compris, nous privilégions les climats froids sans même savoir si nous pourrons les supporter. Nous avions envie de découvrir le Canada, mon mari était particulièrement attiré par la Colombie-Britannique réputée pour ses magnifiques paysages sauvages : forêts, rivières et montagnes. Par contre, il faut conduire sur de très longues distances pour visiter une partie de cette province et les villes restent immenses pour nous. D’autant plus que mon mari et moi n’aimons pas conduire!

La Nouvelle-Écosse.

Je cherchais donc des villes à taille humaine, et là je découvre une presqu’île : la Nouvelle-Écosse. Certes, les paysages n’ont rien à voir avec la Colombie-Britannique, mais ils sont tout de même magnifiques et en quinze jours nous pouvions faire un beau road trip sans conduire 8h quotidiennement !

J’ai donc préparé ce voyage pendant de longs mois, malheureusement nous avons dû l’annuler quinze jours avant le départ : le cancer venait d’être diagnostiqué.

Finalement, ce sera la Suède !

Drapeau de la Suède.

Les forêts et lacs de Suède peuvent faire penser au Canada. Renseignements pris, la culture et la manière de penser des Suédois, leur façon de vivre et de consommer, nous correspond même si nous avons beaucoup à apprendre d’eux. C’est décidé, dès que je serai remise des traitements, nous irons découvrir la Suède ! Et c’est ce que nous avons fait, mais la covid s’en est mêlée et a compliqué nos projets. Nous avons adoré la Suède et j’envisage sérieusement une expatriation prochainement.

Cependant, de nombreux facteurs sont à prendre en considération :

  • Y passer un hiver complet avant de se décider.
  • Prévoir deux reconversions professionnelles pour mon mari et moi-même.
  • Attendre la fin des études de nos adolescents ? (Ce qui peut être long…ou pas !)
  • Apprendre la langue.
  • Trouver un logement sur place.

L’avantage c’est que cela reste moins éloigné de nos familles que le Canada, et le voyage est bien moins onéreux.

Pourquoi attendre pour vivre ses rêves ?

On se trouve toujours des excuses pour reporter ses projets:

  • Lorsque les enfants auront fini leurs études.
  • Puis, lorsque les enfants seront autonomes et auront trouvé un travail.
  • Oui, mais c’est compliqué de trouver un travail dans un pays inconnu. Peut-être mieux vaut-il attendre la retraite ?
  • Mais alors on ne sera plus tout jeunes, le système de santé sera-t-il adapté ?

La maladie a accéléré la prise de décision. Tout à coup, on réalise que l’on a qu’une seule vie et qu’elle peut s’arrêter à tout moment.

Ce qui devait être un projet à long terme est devenu un projet à court moyen terme. En ce qui me concerne, j’ai décidé de ne plus attendre et de partir dès que possible, je veux aussi découvrir la Norvège et le nord de l’Islande, voir des aurores boréales, je n’ai pas l’intention d’attendre une rechute du cancer ou autre.

La décision est prise « Je veux vivre mes rêves et arrêter de rêver ma vie ».

Reconversion professionnelle.

J’ai envisagé tellement de métiers qui n’ont rien à voir les uns avec les autres ! Je dois avouer que j’étais complètement perdue.

Une reconversion à 45 ans, c’est déjà compliqué en France alors à l’étranger…

Voici une liste non exhaustive des professions auxquelles j’ai pensé. Le premier critère était de m’épanouir dans ce nouveau métier, pour le reste, je verrai plus tard.

Garde d’enfants, agent immobilier (j’ai déjà de l’expérience dans ce domaine), la pâtisserie, la cuisine française, les fleurs séchées, la bijouterie artisanale, les métiers du digital pour la possibilité de travailler de n’importe quel endroit avec seulement un ordinateur et une connexion internet : marketing, rédaction, webmaster.

Les autres changements dans ma vie.

À la suite de nombreuses recherches effectuées pour trouver comment compléter les traitements conventionnels, comment mieux supporter leurs effets secondaires, j’ai testé des techniques de relaxation, des régimes alimentaires, et réalisé quelques changements au quotidien.

  • Le jeûne intermittent.
  • Un jeûne hydrique de 9 jours une fois par an.
  • Une alimentation plus orientée « santé ».
  • La méditation.
  • Les douches froides quotidiennes.
  • L’argent colloïdal.
  • Deux cures de compléments alimentaires Beljanski par an.
  • La pratique quotidienne d’une activité sportive.
  • Le remplacement des produits ménagers, de la lessive et des cosmétiques par des produits moins nocifs.

Je poursuis lecture et apprentissage afin d’adopter petit à petit de nouveaux changements dans d’autres domaines et les partager.

Un chien

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